Yann "Bug" Dubois

Développeur WordPress freelance à Paris
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19 juillet: Pour ceux qui restent: Meiji Jingu, Harajuku, Yoyogi, Shibuya, Ueno Matsuri et derniers sushis

20 July 2008 Par : F et C.F. Dubois Catégorie : Français, Japon

Power rangers à la retraite lors du matsuri de Ueno, Tokyo, JaponFranck et Cécile se lèvent tôt, mais pas assez pour dire au revoir à Yann et sa tribu qui reprennent l’avion ce matin. Notre projet pour la journée: voir le plus possible de Tokyo, en seulement un jour (et la nuit tombe tôt!). Nous partons donc de bonne heure vers le Parc Meiji, où nous apprécions la fraicheur matinale sous les grands arbres majestueux. Pour peu, on oublierait que nous sommes en plein cœur de la ville. Le sanctuaire shinto de Meiji Jingu, dit ‘du cœur sincère’, est consacré aux âmes divines de l’empereur Meiji et de sa femme l’impératrice Shoken. Il est un peu austère mais constitue un lieu de choix pour se marier. De fait, nous assistons à l’arrivée d’un couple venu se marier ce matin. La mariée revêt son kimono de mariage traditionnel, avec son grand chapeau blanc en forme de cloche. Sur un drap posé sur le sol afin de ne pas se salir, deux habilleuses s’affairent pour effectuer les derniers préparatifs sur le lourd kimono. Détail cocasse qui nous prouve une fois de plus que le japonais pense à tout, un climatiseur portatif et puissant est installé près de la mariée pour lui éviter une grosse suée malvenue à quelques minutes de la cérémonie. Le marié ne semble pas se soucier de la chaleur qui grimpe rapidement ce matin, l’étoffe de son kimono est plus légère.

Nous sortons du sanctuaire alors que des hordes de touristes s’y engouffrent, pour nous diriger vers le jardin impérial que l’empereur Meïji aménagea pour son épouse. Un étang, une source, une maison de thé… Nous sommes seuls dans ce joli jardin qui doit être splendide au moment de la floraison des iris ou des azalées. Malheureusement, en juillet, tout est désespérément vert: une fois de plus, nous nous consolons en nous disant qu’il faudra revenir à une autre saison!

 

Après ce passage dans la verdure, nous nous tournons résolument vers l’urbanité et l’excentricité de Harajuku, en traversant le parc d’un pas impatient. La petite rue Takeshita est encore presque déserte à cette heure (10h30), nous avons vite fait de la parcourir en recherchant désespérément les énergumènes qu’on rencontre d’habitude de ce coté-ci de la ville. Quelques punk gothico-piercés et quelques filles issues d’un étrange croisement entre Barbie, Babydoll et Marie-Antoinette nous rassurent sur la réputation inchangée de Harajuku. Cécile insiste pour s’acheter une paire de boucles d’oreille un peu funky, comme à la bonne époque, et achète des décalcomanies pour personnaliser sur son futur téléphone et son lecteur de MP3 acheté la veille par Yann.

 

Nous bifurquons sur OmoteSando, au milieu des enseignes de grandes marques occidentales, pour faire un petit tour à l’Oriental Bazaar et acheter nos derniers souvenirs. Le Bazaar nous semble moins ‘bazardeux” qu’à l’époque, les étalages sont bien rangés et il y flotte une atmosphère de Japon aseptisée, mais nous constatons que les prix restent ‘raisonnables’ vu le nombre de touristes qui passent par là. Un saut à KiddieLand pour récupérer les dernières bricoles Pokémon pour les loulous de Cécile, et nous remontons alors vers Yoyogi Park.

 

Nous espérons y croiser les musiciens ou danseurs que Yann et sa famille ont raté le dimanche pluvieux précédent. Nous sommes samedi et il est encore un peu tôt (midi), mais des petits groupes de rock sont entrain de s’installer sur le trottoir longeant le parc, ainsi que quelques jeunes japonaises qui chantent en solo avec leur clavier et leurs amplis. Certains groupes sont équipés comme des professionnels, leur mini-camionnette garée dans la rue juste derrière eux, avec tout le matos nécessaire. Certains sont beaucoup moins équipés (et parfois moins talentueux…), mais chantent avec le même enthousiasme que les autres. Tous proposent leurs CD à la vente (1000yens).

 

C’est l’heure de manger, et plutôt que de nous taper un énième katsudon, nous préférons nous acheter des tako-yaki (Cécile), des yaki-soba (Franck), et deux bières dans une buvette, pour les déguster dans le parc, devant quelques groupes qui accordent leurs guitares.

 

Un fois rassasiés, nous décidons de rejoindre Shibuya à pied, pour nous baigner dans la foule qui se croise dans un des carrefours les plus denses de Tokyo. De fait, quand les feux pour piétons passent au vert, c’est une marée humaine qui se déroule, s’enroule et refoule de tous cotés. Nous saluons le petit chien Hachiko qui attend toujours son maitre devant la station de train, et nous décidons de faire un saut à Akihabara pour acheter une carte mémoire pour l’appareil de photo de Cécile, et pour son MP3 flambant neuf.

 

Nous repassons alors à l’hôtel déposer nos petits paquets et nous rafraichir quelques instants, mais il est déjà 16h et c’est l’heure du Natsu Matsuri (festival d’été) de Ueno! Nous descendons dans la rue et nous trouvons une place le long de l’avenue qui mène au parc. Le défilé commence par une apparition comique des “Power Rangers à la retraite”, sur des petits scooters pour personnes du 3eme âge. Masqués comme il se doit, ils arborent leurs uniformes rouges, jaunes, verts et rose et conduisent leurs petits engins à 5 à l’heure en saluant la foule – nous supposons que leur présence ici souligne un message politico-social des autorités de Ueno, pour une bonne entente intergénérationnelle dans le quartier et le soutien aux personnes âgées isolées ou à mobilité réduite.

 

Le matsuri commence vraiment lorsque deux groupes de femmes en kimonodanseurs avec chapeau typiques au festival de Ueno, Tokyo, Japon d’été apparaissent successivement pour esquisser des pas de danse langoureux accompagnés de mouvements de bras et mains délicats. Nous sommes ravis par l’ambiance décontractée et la douceur de ces danses coordonnées, qui passent lentement devant nous. Chaque groupe est précédé d’un scout qui porte la pancarte expliquant la dénomination du groupe et sa provenance, et d’une camionnette qui fait la sono (chants traditionnels, … ou moins!). Suivent des majorettes, d’autres groupes de danses plus traditionnelles (notamment avec une variation locale de castagnettes, appellées ‘kachi-kachi’), des danseurs des grandes sociétés de services (gaz et electricité, NTT, JR,…), un groupe de samba d’Asakusa (!), et une camionnette qui porte les batteuses de tambour du temple de Yushima (temple voisin du mythique orthodontiste, pour ceux qui auraient suivi…). Le défilé, qui durera plus de deux heures, finira par une jolie performance d’un groupe de danseurs avec leurs chapeaux typiques en paille pratiquement refermés sur leur visage, puis un énergique groupe de Naha (Okinawa) produisant la célèbre danse Eisa (avec moult tambours) accompagné de Dragon de Okinawa au Ueno natsu matsuri, Tokyo, Japonsympathiques dragons poilus qui feront bien rire les badauds.

 

A peine le dernier danseur passé, le staff du matsuri se met en mouvement pour ré-ouvrir l’avenue. Leur efficacité nous impressionne: une personne tous les 4 mètres, ils coupent et roulent rapidement les tapis de sol posés le long de l’avenue où les spectateurs étaient assis, enlèvent les barrières, alors que surgissent de nulle part des petits camions qui viennent récupérer le matériel au fur et à mesure du démontage. En 7 minutes chrono, toute l’avenue est libre, ce qui permet à la police de rouvrir cette artère avec 5 minutes d’avance sur le programme! Les taxis ne s’y sont pas trompés, ils attendent sagement en haut de l’avenue, au premier feu rouge, que le chef de police siffle la réouverture officielle.

 

Le spectacle de danse continuera encore sur la petite scène dans le parc de Ueno, où nous regardons les derniers groupes refaire leurs danses, et les dragons faire un dernier tour de salle.

 

La soirée est douce et l’ambiance bon enfant, nous décidons donc de nous attarder dans le parc de Ueno et de faire le tour du petit lac rempli de lotus en début de floraison. Quelques jeunes gens en yukata se promènent, le pavillon illuminé est magnifique, un petit marché au puce nocturne s’ouvre… Avant que la nostalgie s’empare de nos âmes alanguies par cette dernière soirée Tokyoite pour Cécile, nous mettons le cap vers un des sushi-bar situés sous la station de Okachimachi. Une fois encore, nous nous laissons tenter par les sushis qui tournent sur le tapis roulant devant nous. Une Kirin à droite, un verre de thé à gauche, un peu de wasabi sur le bout des baguettes et du maguro dans l’assiette…. Quelle meilleure façon de conclure ce voyage?

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