Yann "Bug" Dubois

Développeur WordPress freelance à Paris
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Dimanche 6 : donuts, train, Takayama, Hida no sato

6 July 2008 Par : Yann Dubois Catégorie : Français, Japon

Toîts des chalets de montagne japonais à Hida-no-Sato

Train et donuts

La mini-technologie nous a encore fait défaut : le réveil n’a pas sonné (car pour être ponctuel, le réveil n’a qu’à sonner, comme aurait dit un ancien premier ministre) Erreur de programmation. On peut cependant toujours compter sur une famille bien préparée et entraînée pour réagir dans l’adversité : il ne faudra pas 20 minutes pour que toute la petite troupe, réveillée et complètement équipée, monte dans un taxi. C’est la première expérience de taxi japonais pour les enfants : draps blancs sur les sièges, ouverture automatique de la porte arrière et du coffre, chauffeur en gants blancs, costume et casquette, qui charge et décharge méticuleusement nos sacs.

Nous voici donc finalement arrivés à la gare JR de Kanazawa largement à l’avance, ce qui nous permet de repérer le bon quai, le bon train et la bonne voiture (non réservée et non fumeur), et une fois bien installés dans le train Limited express Hakutaka no.3 de 7h09, évidemment désert, de redescendre sur le quai pour acheter les boissons -thé, café au lait glacés- pour accompagner notre large assortiment de donuts. Dans ces conditions idéales (tout un wagon climatisé pour nous), c’est largement meilleur et plus confortable que le petit déjeûner d’hier au “parloir” de la pension Murataya (que nous ne recommandons décidément pas, c’est cher pour ce que c’est !) Malgré l’heure matinale, les enfants diront plus tard que c’était pour eux le meilleur moment de la journée (la “donut attitude”, c’est leur côté Simpsons revendiqué…)

Nous arrivons en gare de Toyama à 7h46 – Le Limited express “Wide view” Hida no.6 de 8h00 nous attend sagement sur le quai numéro 6. Cette fois nous n’oublions pas de le prendre en photo pour Franck. Ce train tient son nom “Wide view” du fait que le premier wagon offre une vue panoramique vers l’avant aux passagers qui ont réservé : la cabine du chauffeur est en effet déportée sur le côté et dotée de parois en verre transparent. Nous ne profiterons pas de ce luxe dans la deuxième voiture, seule accessible sans réservation. Mais de toute façon, toute la famille (sauf votre dévoué rédacteur en chronique ferroviaire) profite de ce trajet pour compléter sa nuit de sommeil avant l’arrivée à Takayama prévue pour 9h32.

Dehors, il fait très beau et les paysages escarpés qui se succèdent entre les tunnels sont sublimes sous le soleil déjà haut dans le ciel… Nous longeons la rivière Miya gawa tout au long du trajet qui emprunte ses vallées pour contourner les montagnes. La photographe officielle de l’équipe étant endormie, vous devrez vous contenter de la présente description textuelle et me croire sur parole quand j’écris que c’est très beau 😉

Pour faire plaisir à Franck, nous filmons avec Igor la manœuvre de retournement des sièges.

Takayama

L’auberge Seiryu ne propose pas de connexion Internet sans fil et il faut payer 100 Yens les 10 minutes pour utiliser l’ordinateur du lobby : 4ème jour sans images pour le blog, désolé…

Le check-in est à 15h, mais il y a moyen de laisser nos bagages et de prendre une douche avant de se changer pour partir en vadrouille sur les itinéraires touristiques proposés par la ville.

En ce dimanche matin, pas moins de trois marchés se tiennent en plein air à Takayama : les deux habituels marchés du matin, plus un marché aux puces qui ne se tient que le premier dimanche de chaque mois : enfin un marché aux puces que nous ne ratons pas, même si celui-ci est modeste. Il nous permet tout de même d’honorer la commande de tissus anciens que baba nous a passé, et d’acheter un moule à gâteaux traditionnels en bois. Quel dommage de ne pas avoir de moyen de rapporter avec nous certains petits meubles ou grands vases qui nous plaisaient bien !

Après la visite des marchés et la dégustation de quelques échantillons de nourriture (mais il est trop tôt pour se hasarder à tester du saké, pourtant une des spécialités de la ville qui héberge une demi-douzaine de brasseries.), nous arpentons les petites rues bordées de maisons anciennes qui font la réputation de cette ville très touristique.

Nous déjeûnons dans un petit restaurant qui mélange cuisine occidentale et japonaise, ce qui permet toujours de contenter les enfants : salade de poulet mayonnaise ou riz au curry leur conviennent. Il fait un peu moins lourd qu’à Kanazawa, mais la température a midi dépasse tout de même allègrement les 30 degrés, et même si le soleil n’est pas franc, ça “tape” à l’heure où il y a peu d’ombre : chapeaux obligatoires, ou parapluies en guise d’ombrelles. Dans ces conditions, le restaurant climatisé procure toujours une pause agréable.

Hida no Sato

Nous déposons nos achats du matin à l’auberge, et partons en bus vers le village de Hida no Sato qui propose dans un parc une vingtaine de vieilles maisons de la région déplacées et reconstruites à l’identique, que l’on peut visiter (intérieur et extérieur). Dans chaque maison, des métiers d’époque sont présentés par des artisans à l’ouvrage, des activités participatives proposées, et des objets quotidiens et outils anciens sont exposés.

Les enfants découvrent en détail la culture des vers à soie, activité importante dans la région à une époque. En visitant les fermes dédiées à cette industrie et en découvrant tous les objets et outils qui s’y rattachaient, tout cela était très concret (on voyait mêmes de vrais vers à soie manger des feuilles dans un panier)

Mis à part la spécificité de la sériculture, la vie dans les chalets et fermes de montagne de la région ressemblait beaucoup, avec environ un demi-siècle de retard, à ce qui se faisait en savoie. Certaines activité (bûcheronnage et descente du bois en traîneau l’hiver par exemple); certains outils et certains détails architecturaux des bâtiments présentant même des similarités frappantes (toîts en tavaillons conçus pour résister au poids de la neige, conception du foyer, des étables…) – comme quoi, confrontés aux mêmes types de problèmes à des milliers de kilomètres de distances, les hommes ont tendances à adopter des solutions similaires.


En marge du sommet du G8, un intéressant mini-documentaire animalier sur la reproduction des gokiburis au Japon

Nous sommes restés dans cet intéressant village reconstitué jusqu’à la fermeture du parc, et même un peu après, ce qui nous a fait manquer le dernier bus redescendant vers la gare de Takayama. La distance n’est heureusement pas si grande, et nous sommes revenus à pieds, ce qui nous a permis de voir les abords de cette ville de province, et pas uniquement son centre-ville hyper touristique.


Mirabelle sonne la cloche du temple

Touristiques ou pas d’ailleurs, pratiquement tous les commerces étaient déja fermés à notre retour vers 18h30 (nous avions un peu traîné en route, notamment pour acheter de jolies ombrelles en papier à 400 Yens pièce, sans doute fabriquées en Chine ce qui ne retire rien à leur charme.)

Nous passons à l’hôtel pour prendre possession de nos chambres; cette fois nous sommes très agréablement surpris : spatieuses suites tout confort (à la japonaise), avec salle de bains et toilettes privatives, entrée et coin salon séparés, lavabo supplémentaire séparé etc… Le tout impeccablement propre et neuf. Voilà qui nous change de la vétuste Murataya ! Il ne manque plus qu’un accès Internet sans fil gratuit et ce serait parfait.

Nous dînons dans un restaurant voisin (hamburgers et riz au curry pour les enfants, tranches de boeuf pour les parents, le tout à la japonaise)

Les filles reviennent du bain chaud, qui est super aussi ! (Avec vue sur jardin intérieur, malheureusement pas éclairé) Voilà qui nous permet de bien récupérer avant un dernier tour de la ville et le retour à Tokyo pour accueillir Franck et Cécile demain soir… Si tout se passe bien, réapparition des photos et vidéos sur ce blog dès demain.

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