Yann "Bug" Dubois

Un long voyage…

Réveil à 5h30 pétantes. La journée commence par un “joyeux anniversaire” chuchoté en choeur à Madolia dans le couloir de l’auberge de jeunesse de Shimabara. Le gentil tenancier, qui arbore toujours les mêmes marcel et sabots en plastiques qu’hier nous propose de nous conduire à la gare; ça ne se refuse pas !

Ensuite, succession de trains :

– Départ de la gare de Shimabara à 6h24 par le petit train local “Torokko” pour arriver à Isahaya à 7h28 (“Torokko” est une onomatopée typiquement japonaise qui illustre le bruit des roues à la jonction des rails);
– Nous repartons de Isahaya à 7h49 par l’express Kamome “blanc” (sièges en cuir, parquet et une prise électrique qui marche pour recharger le téléphone portable – Kamome signifie “mouette” en japonais), pour arriver à Hakata à 9h17
– A 9h39, le Shinkansen Hikari nous emmène à Himeji à 11h53,
– Nous repartons de Himeji à 11h59 pour arriver à Hamamatsu à 14h07, dans un autre Shinkansen.
– Un dernier Shinkansen “désserte locale” part à 14h19 et nous amène à Odawara à 15h35
– Nous prenons enfin le bus de la ligne Odakyu à 15h55, qui nous dépose à quelques mètres de notre objectif peu avant 17h.

La Fuji-Hakone Guest house

L’auberge a bien changé et nous ne reconnaissons rien. Pourtant Yann et Cécile Robert sont déjà venus ici. Nous sommes logés dans la nouvelle annexe qui n’existait pas il y a douze ans. Chambres japonaises standards, toilettes hyper-sophistiquées (reportage vidéo détaillé fait par les enfants à venir…), mais pas la clim dans toutes les chambres. Heureusement, il fait très humide mais pas très chaud ici en pleine forêt.

Nous partons pour une petite promenade dans la nature après cette longue journée de transports mais la pluie commence à tomber et ne semble pas vouloir nous lâcher. Nous nous mettons alors à la recherche d’un restaurant digne de fêter l’anniversaire de Madolia avant d’être complètement trempés. Mais étrangement, bien que leurs enseignes soient allumées, tous les restaurants du village sont fermés, même celui de l’incroyable musée du Petit Prince entièrement consacré à l’oeuvre de Saint-Ex.

Nous nous rabattons donc sur le convenience store Lawson du coin pour acheter un nouveau festin sur-mesure. Celui-ci sera englouti dans la salle à manger de l’auberge, avant de se préparer pour le Onsen (extérieur !) famillial avec tout le monde dans le jus !

Surprises du soir

Entre temps, une gentil hôtesse de l’auberge qui parle un peu français après un stage de trois mois à Chambéry a offert des minis-feux d’artifice aux enfants qui les font brûler précautioneusement dans la cour, à proximité d’un petit seau d’eau, on ne sait jamais (il pleut toujours un peu…)

La journée s’achève par un petit événement important pour que le séjour soit complet : le tremblement de terre contractuel. Il est très modeste (mettons 2 sur l’échelle de Richter à vue de nez, on n’a pas allumé la télé…), et dure à peine 4 secondes : les enfants qui devaient un peu chahuter dans leur chambre ne l’ont pas vraiment ressenti, mais les 4 adultes habitués du phénomène, eux, savent de quoi il en retourne. Une case de plus de cochée; ça, c’est fait !