Mercredi 9 : Kyoto, Ginkakuji, Kinkakuji, Ryoanji, Tenmango
Cécile et Franck se réveillent à huit heure et quart, le décalage horaire semble oublié. Complètement oublié pour l’autre partie de la famille. Pas de gokiburi sighting pendant la nuit. Direction hôtel Sanruuto (sunroute) pour un petit déjeuner occidental classé **** au guide Michelin des enfants
(croissants et chocolats chauds ou glacés).
On monte dans le bus 17 vers le Ginkakuji (Temple d’argent) Mirabellle oublie son ombrelle dans le bus, ce qui nous vaut une jolie course poursuite de Cécile R. qui revient brandissant dans sa main l’objet chéri tel un trophée olympique.
Mission du jour: Trouver du papier à origami pour occuper les filles dans le train demain. Mission accomplie dans la première boutique du temple.
Petite déception à Gingaku : le toit en argent a disparu sous les échaffaudages ! Le jardin n’a rien perdu de son charme, c’est une débauche de mousses en tous genres, y compris les
“VIP moss”. Petit jardin zen (grand paté de sable et gazon anglais tout en cailloux mais criblé de nids de guèpes) Très jolie forêt de bambous et de caméras de surveillance dans le fond du parc.
Nous prenons le bus 203 vers le kinkakuji (pavillon d’or) . A l’arrivée un hyakuenshop nous attire. Cécile F acquiert un magnifique bob fleuri et quelques broles (chaussettes à doigts…) Nous passons à travers le Kitano Tenmangu, sanctuaire dédié aux kamis de la vache et réputé pour assurer le succès aux examens. Après une petite marche dans des rues typiques, on arrive au temple, celui là n’a pas perdu son toit ! Pause photo de rigueur devant le monument décidément le plus impressionant de Kyoto, en compagnie de tas de touristes gaijins et de quelques jaolies japonaises en kimono. Halte dans le omiyage shop.
Nous déjeunons dans une échoppe sympathique avant de nous rendre à pied au Ryoanji, connu pour son jardin zen.
Ensuite, retour au centre ville par le bus 59 et métro Tôzai soldé par un double échec : impossible de localisser le Nijojinya (auberge fourmillant de passages secrets) et trop tard pour visiter le Nijojô. Nous compensons par un shopping spree au kimono-yasan du coin où les filles s’achètent de jolis kimono estivaux. C’est l’heure du diner, problème pour déterminer un objectif commun. Yann rêve de sukiyaki, mais le sukiyaki center a l’air un peu vieillot… partis à la recherche d’un autre endroit, nous tombons sur un
micro-matsuri avec des tambours et des flutes. Les kamis sont avec nous, on trouve enfin le restaurant qu’il faut. Nous flânons encore dans les galeries couvertes et animées du centre avant de regagner notre riyokan situé au bord du canal entre deux maisons de thé, les yeux et le ventre bien remplis.
- Ce qui a changé : Les couples mixtes gaijin homme et femme japonaise, plus nombreux dans la rue. Des caméras de surveillance un peu partout. Plus de gaijins dans les rues, des Espagnols et pas mal de Chinois ou Coréens.
- Ce qui n’a pas changé : les milliers d’annonces dans le bus (attention au départ, je tourne à gauche, attention à la porte…). Les métiers poétiques et collectifs : balayeurs de feuilles dans la forêt, nettoyeurs de tuiles de toit de murs d’enceinte de temple, découpeurs de pelouse de jardin de temple aux ciseaux, épilateurs d’arbustes. Les biscuits fourrés au chocolat Koalanomachi qui ont le même packaging qu’il y a vingt ans. Les convinience store : Lawson, Sebun Ilibun… La musique quand on traverse au feu…
Photo credits : Cécile F. Texte : Cécile F. et Franck.