Vendredi 18 : Kamakura, Ochanomizu ou Omotesando ? – Don Quihote et dîner d’anciens
Ce matin, la famille se divise à nouveau en trois groupes :
– Cécile F. et Franck partent tôt pour Kamakura (encore une ancienne capitale du Japon, avec son grand Boudha, ses temples et… sa plage);
– Cécile Robert et les enfants partent plus tard en direction d’Omote-Sando (direct depuis la station Yushima par la ligne de métro Chyoda sen.) Ils se font une “matinée shopping” à Harajuku, puis au magasin de jouets géants “Kiddy Land”. Chaussettes, habits traditionnels, accessoires “Naruto” et “Hello Kitty”… Chacun trouve son bonheur dans le budget alloué. Les filles se constituent même une trousse complête pour la rentrée.
– Yann repart en direction de Ueno, pour bien vérifier que les magasins d’accessoires de moto ne se sont pas déplacés plus loin, suite à des indications de Franck et Cécile F qui disent avoir aperçu d’autres magasins de casques la veille en allant vers Asakusa. Mais le constat reste le même : avec la disparition de la totalité des magasins Corin, les deux tiers des boutiques spécialisées ont baissé le rideau. L’ambiance semble morose dans la douzaine qui subsistent de part et d’autre de la grande avenue : pas un client à l’horizon. Il faut dire qu’on voit très peu de motos à Tokyo : si le nombre d’automobiles en circulation dans les rues nous donne l’impression, d’avoir plutôt diminué en 15 ans, on est étonné que le nombre de deux roues soit aussi faible alors qu’il est en pleine explosion à Paris. Les deux magasins non explorés la veille proposent certes un beau linéaire de casques, quelques dizaines de modèles, mais toujours à-peu-près les mêmes casques bols à la mode du moment, et rien qui ressemble de près ou de loin au modèle avec drapeau recherché pour Nico, l’ami de Yann. Ce dernier, sa mission de recherche menée jusqu’au bout, se résigne à tourner les talons et à revenir bredouille à la gare de Ueno : la matinée avance et il est temps de retourner à Ochanomizu passer en revue les prix des guitares pour les comparer à ce qu’on peut trouver en Europe, en achetant sur Internet en Alemagne. Bingo ! Une opportunité exceptionnelle se présente : une guitare semi-acoustique Epiphone vendue en promo 40% moins cher qu’en Europe, la caisse de transport étant offerte. Le temps de déposer cette nouvelle acquisition à l’hôtel tout proche, et Yann rejoint Cécile Robert et les enfants à 13h précises à l’Imperial Bazaar d’Omote-Sando, comme prévu.
Les enfants sont fiers de leurs emplettes du matin. Cécile veut profiter d’une dernière occasion de déguster des vrais sushis, mais le sushi-bar est complet et il y a de l’attente : dans ces conditions, inutile d’espérer y trouver de la place pour la famille nombreuse. Yann et les enfants optent donc pour un déjeûner dans une “institution” d’Omote Sando bien connue des enfants Tokyoite depuis au moins 23 ans : la pizzeria Shakey’s voisine du Kiddy Land et qui propose sa formule “illimitée” : on paye l’assiette et le verre de soda, et on peut se resservir à volonté de pizzas et de pâtes. Voilà qui vaut immédiatement à cet établissement la plus haute appréciation dans le “guide Michelin des enfants”, décernée par Igor, qui a fait tellement d’allers-retour au buffet qu’il ne lui reste plus d’appétit pour goûter une des étranges pizzas dessert (pizza banane-chocolat ou pizza ananas-marshmallow…)
On retrouve Cécile à la sortie de ce festin (de son côté elle n’a pas lésiné sur les sushis !), et après un bref détour par un magasin de baguettes personnalisées et alors que la pluie commence à tomber, nous reprenons le métro pour rentrer déposer les achats du matin à l’hôtel.
Nous repartons immédiatement nous promener dans le quartier de Ueno pour faire nos dernières emplettes avant le départ. L’occasion de se perdre dans le fouilli disparate du magasin Don Quihote, qui propose 5 étage de brolles indispensables ou inutiles disposés au petit bonheur la chance. Puis nous nous attardons dans le bazar à grande échelle de toutes les petites boutiques qui s’alignent sous les voies de chemin de fer à Ueno et dans toutes les ruelles piétonnières avoisinantes, à commencer par la célèbre Ameyoko qui a su retenir un certain parfum de marché noir hérité des années d’après-guerre. Igor et Mirabelle s’achètent des montres à 1000 Yens, et on débusque encore quelques trouvailles pas cher à ramener en souvenirs ou en cadeaux.
A Ueno nous réservons les places pour le Narita Express de demain matin à 7h31. Cette fois l’heure du départ est toute proche…
Sur le chemin du retour à l’hôtel nous achetons le pique-nique des enfants qui dîneront dans leur chambre devant la télé (Totoro en V.O !) pendant que Yann et Cécile Robert vont au restaurant avec les anciens camarades de lycée de Yann.
Cécile F et Franck reviennent heureux de leur expédition à Kamakura et sur une île voisine : ils ont vu le grand Boudha, bien sur, les plages (mais ne se sont pas baignés) et ont même réussi à apercevoir le mont Fuji !
Les retrouvailles de Yann avec ses camarades perdus il y a 20 ans (et récemment retrouvés grâce au site Internet Facebook) se passent dans un restaurant japonais contemporain sympathique à Minami Azabu : Louis a réuni, en plus de son épouse Eri, Yoshino, Michika, et bien sûr Madoro et sa femme Yuuko que Yann avait déjà rencontré à Paris lors de leur voyage de noces au début de l’année. La bière servie à volonté coule à flots, et les mets délicieux s’enchaînent. Cécile sympathise tout particulièrement avec sa voisine Michika. Louis aimerait bien prolonger la soirée en nous révélant ses talents de futur chanteur professionel dans un karaoke, mais Yann et Cécile, à contre-coeur, doivent se montrer raisonables : les enfants sont seuls à l’hôtel, il faut partir tôt demain, et avant cela terminer les bagages.
Michika, qui habite du côté de Ueno, nous raccompagne gentiment en taxi.
Après un dernier verre de saké pris dans notre chambre d’hôtel pour dire au-revoir au Japon et à bientôt à Franck et Cécile F, nous nous attelons aux derniers préparatifs. Les réveils sont règlés pour 6h15.