Yann "Bug" Dubois

Développeur WordPress freelance à Paris
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Vendredi 27 part 1 : Kanda, Budhokan, Corbeau kamikaze

27 June 2008 Par : Yann Dubois Catégorie : Français, Japon

La chambre 506 de l\'hôtel Edoya UenoRecalage horaire

Voilà, ça y est, la totalité de la famille a repris des horaires à-peu-près normaux (adaptés au rythme local); du coup nous ne sommes plus parmi les premiers au petit déjeûner, nous arrivons plutôt à l’heure de pointe vers 9h pour absorber riz, algues, thé vert et omelette sucrée. Pourtant ce matin le soleil est de retour, avec une température toujours très raisonnable, autour de 21 degrés approximativement. Ce matin en plus il y avait pas mal de contingences à expédier via Internet, des photos à envoyer (cf les albums maintenant accessibles en bas de chaque page…), des e-mail à trier, etc. Bref, le départ de l’hôtel fut tardif (les enfants en profitent pour prendre des leçons de débilité à la télé japonaise).

Direction : Kanda, le quartier des magasins de sports puis des bouquinistes, avec passage à la limite du quartier des instruments de musique (Ochanomizu). Notre destination finale est le parc du palais impérial, côté Budho-kan, c’est à dire pas loin de la station de métro Kudanshita, du sanctuaire Yasukuni et… du Lycée Franco-Japonais de Tokyo.

Kanda

Rien n’a changé à Kanda, ou si peu : il doit y avoir encore un ou deux magasins de sport en plus des habituels (Victoria,…), avec maintenant des annexes spécialisées dans le snowboard. Les rayons “randonnée” se sont également bien étoffés. Comme le soleil est de nouveau bien présent, nous cherchons justement des couvre-chefs. Les premiers que nous trouvons sont un peu cher (5000 yens le bob de trekking…) Nous décidons qu’il doit exister des casquettes à 500 Yens, et recommandons aux enfants (motivés à l’idée d’avoir de nouvelles casquettes) d’ouvrir l’oeil à la recherche de promotions. Quelques minutes plus tard, à la devanture du magasin suivant, Igor repère un bac de casquettes à 496 Yens ! – en fouillant et retournant la marchandise, chacun trouve rapidement couverture à son chef (on dit bien chaussure à son pied…)

En fouillant nos poches pour payer les casquettes, nous réalisons que notre provision d’argent liquide commence à montrer des signes d’épuisement. Il faut préciser que rien n’a changé non plus de ce côté au Japon : on paye toujours tout en liquide; les carnets de chèque sont quasi-inexistants (et de toute façon des chèques français ne vaudraient rien), et l’usage de la carte de crédit est réservé aux établissements “haut de gamme” (restaurants chers, grands hôtels, grands magasins). Tout cela serait sans importance si de surcroît la plupart des distributeurs de billets et des guichets de banque ne refusaient pas les cartes de crédit internationales…

Mission impossible

Nous définissons donc notre mission impossible de la journée : trouver un distributeur de billets qui accepte nos cartes Visa d’origine française. A cette heure matinale, la mission nous semble encore simple : nous nous souvenons avec précision de l’emplacement exact de la cabine magique qui, sur le trottoir de Roppongi, nous a souvent servi à obtenir des billets de banques par liasses entière par le passé. Nous nous souvenons de surcroît qu’il doit en exister une autre du même type à Shibuya, même si nous n’avons plus souvenir de l’emplacement exact. Pour l’heure, nous remettons le problème à une heure ultérieure de la journée et poursuivons notre chemin sous le soleil vers le palais impérial.

Arrivés à proximité de l’entrée du parc côté Budho-kan, nous décidons de renouveler l’expérience du pique-nique à base d’ingrédients choisis dans le convenience store du coin. Les enfants ont déjà leurs habitudes, et deux gros sacs en plastique sont vite remplis de yaki-soba, de udon et autres nigiri-sushis. Au passage à la caisse, vu l’appétit des enfants après 2 heures de marche, nous nous retrouvons à gratter les derniers billets au fond de nos portefeuilles, mais ouf ! il reste de quoi payer, et même faire un voyage en métro si nécessaire. L’impérieuse nécessité de la mission impossible se précise, mais pour l’heure il est temps d’aller savourer nos victuailles.

Le Budhokan

Nous nous installons donc au beau milieu d’une pelouse (l’herbe est encore verte en cette fin de saison humide), à l’ombre d’un arbre (probablement un cerisier, mais plus en fleur depuis longtemps), au bord d’une petite marre enjambée par une petite passerelle, avec autour de nous quelques groupes épars de japonais qui en font autant. Igor, notre judoka familial, est content d’être à quelques mètres du centre mondialement réputé des arts martiaux. Il enverra une photo à son prof de judo.

Nous déballons notre pique-nique avec bonne humeur. Mado et Mirabelle sont importunées par quelques fourmis et se déplacent sur une table de pique nique avoisinante.

L’attaque du corbeau kamikaze

Tout à coup Mado pousse un cri et revient vers nous en courant; je vois un gros volatile noir traversant l’étendue de la pelouse au raz du sol avec un gros objet blanc triangulaire dans le bec. Les filles nous expliquent que le corbeau les a attaquées et volé le sushi de Madolia. C’est parfaitement exact ! Nous aurons l’occasion quelques instants plus tard de voir le même volatile déployer une tactique imparable (doublée d’une confiance époustoufflante !), pour voler le déjeûner d’un groupe de japonaises installées à la même table, et faire fuir ces demoiselles ! – Du coup, une fois notre repas avalé, les enfants décident de tendre un piège à l’animal rusé. Igor va s’installer calmement à la table avec un “faux pique-nique”, pendant que les filles, caméra et appareil photo au poing, guettent le retour de l’oiseau de proie. Celui-ci utilise toujours la même tactique, venant se percher dans l’arbre pile à l’applomb de la table, et opérant en piqué dès qu’il a repéré ce qui l’intéresse. Puis, s’il n’a pas réussi à emporter quelque chose, il attaque les occupants de la table pour les faire fuir en se perchant sur un banc et en battant violemment des ailes et donnant des coups de bec sur tout ce qui traîne sur la table. Au deuxième essai, l’oiseau tombe dans le panneau : les filles ont tout filmé (voir la vidéo ci-dessous !) – Sur la deuxième séquence vidéo, on voit le corbeau fuyard, honteux et confus poursuivi par Igor une chaussure à la main. Cette leçon vaut bien un nigiri-sushi thon-mayonnaise, sans doute.


La vidéo exclusive de l’attaque du corbeau !


La revanche

Quelques instants avant cette aventure ornithologique, nous avions vu débarquer sur notre pelouse un groupe d’une trentaine d’enfants francophones, avec tous un pistolet à eau à la main. Une classe de sport du lycée franco-japonais venue en fin d’année faire une grande bataille d’eau dans le parc…

(à suivre après quelques fax urgents à envoyer…)

Toutes les photos du 27/06 sont ici : http://www.photoways.com/album/54614393

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