Jeunes – 1994
J’en ai marre des milieux étatiques et des hommes politiques, des vieillards fanatiques
Marre de ces cons qui nous disent qu’il faut croire à la crise en guise de friandise
Les escrocs qui parlent à la télé, qui nous volent notre blé nous prennent pour des tarés
Leurs critiques, leurs discours narcotiques, pseudo-économiques, juridiques, je les nique !
Mon copain qui n’est pas très malin n’peut rien faire de ses mains on le traite comme un chien
Maintenant il est seul sur un banc sans logement sans parent sans ami sans argent
Cette ville qui nous bouffe nous étouffe nous engoufre, où l’on souffre nous rend complètement oufs
Je le dis aujourd’hui mon ami toi aussi cette nuit réunis sous ce cri :
Révolution
On va faire la ré-vo-lu-tion
Révolution
On va faire la ré-vo-lu-tion
(jeunes, 1994)
Qu’y a-t-il dans cette ville pour les jeunes inutiles qui terminent leurs études de débiles ?
Le chômage ou la rage les guettent ou les ravagent, comment peuvent-ils encore rester sages ?
Et nos pères, et nos mères qui ont fait leur carrière pour des vieux assis sur leur derrière
On les jette comme des bêtes ou bien on les maltraîte sans même leur refiler leur retraîte
Révolution…
Les smicards, les ringards, les tocards, les loubards, les barbares, les forçats même combat
Les chômeurs, les glandeurs, les taggeurs, les rappeurs, baroudeurs ou rockers tous en choeur
Les sans buts, les perdus, les déçus, les tordus, les foutus, exclus n’attendons plus,
Etudiants, militants, combattants, mécontents, il est temps maintenant en avant !
Révolution…
©1994