Le coin de la fenêtre
Assis au coin de la fenêtre
Une arraignée grimpe sur la vitre
Je regarde au loin les lumières de la ville (endormie)
Il y a très longtemps peut être
Mais ma mémoire a oublié
Il y a très longtemps que je suis parti
C’était sans doute un jour de fête
Et les enfants se réjouissaient
Le vent était froid – C’était un soir de pluie
J’aurais dû te dire que c’était bête
J’aurais dû crier que je t’aimais
Mais le vent a tourné… et je l’ai suivi
Ce soir encore je regarde la lune
Qui sait de quoi demain sera fait ?
Où va le chemin que mon corps a choisi ?
J’ai oublié où me mène mon destin !
Mais ce soir encore je regarde la route
Qui peut me dire où mène ce chemin ?
J’ai oublié jusqu’à mon dernier doute
Tu es la seule chose dont je me souviens !
Tu regardes à ta fenêtre
Le jour vient de se lever
Une larme coule sur la vitre, tu n’as pas oublié…
Un jour bientôt, un jour peut être
Je reviendrais à Paris
Seras-tu encore à ta fenêtre comme cette nuit,
Où assise au coin de ta fenêtre
Une arraignée grimpe sur la vitre
Tu regardes, au loin, les lumières de la ville
Qui s’éveille.
©1992