Respire
T’aurais voulu savoir, tu crois qu’il est trop tard
T’aurais voulu comprendre, t’aurais voulu entendre
Tu rêvais de pouvoir le soir dans le brouillard
Tu voulais pas attendre mais tu voulais pas te vendre
Respire… Respire
Inspire… Expire
Tu perds ta volonté et tu ne sais plus quoi faire
Tes neurones sont asphyxiés et ils te laissent dans le désert
Tous ces souvenirs qui t’oppriment et tu n’as même plus le courage
De combattre ta propre déprime qui te guette et te ravage
Respire…
Si tu continuais ainsi à te détruire à petit feu
A poursuivre dans cette vie sans recul, sans direction
Alors toi mon ami déjà je peux te dire adieu
Car tu n’as même pas compris qu’ici il n’y a pas d’avenir pour les cons
Respire…
Maintenant si tu m’écoutes tu pourrais t’asseoir par terre
Cesser de te lamenter arrêter cette stupide prière
Et si tu pouvais enfin comprendre qu’on ne peut pas revenir en arrière
Qu’il faut enfin accepter de récapituler ton passé
Qu’il faut se débarrasser de ce carcan que tu as tissé
Que tu as tant de choses à reprendre, qu’il y a tant de choses à laisser
Alors respire ! Respire !
Inspire… Expire
Quand prendras-tu le temps chaque soir dans le noir
De t’arrêter un instant, faire fonctionner tes poumons
Libérer ton regard, libérer ton pouvoir
Ranger tes émotions et alléger ton cocon ?
Respire…
Un jour tu comprendras, un jour même tu verras
Un jour tu sauteras, un jour tu t’envoleras
Mais sans parler d’avenir, sans vouloir en dire trop
Il suffit de comprendre l’importance de ces mots :
Respire… Respire
Inspire… Expire
© 1994