Yann "Bug" Dubois

Le diagnostic

La stratégie d’optimisation d’un applicatif web quel qu’il soit passe par une première étape d’analyse et de bilan de la situation, nécessaire pour définir un plan d’action : dans un monde idéal, chacun disposerait d’un temps infini pour se consacrer aux détails. Dans la réalité pragmatique, toute stratégie s’inscrit dans une limite de moyens dont le temps fait partie. Le scénario proposé ici a nécessité environ deux journées de travail pour être mis en oeuvre sur trois blogs distincts hébergés sur le même serveur. Consacrer 48 heures à l’optimisation d’un site qui commence à monter en charge au point que les premiers problèmes de performances apparaissent semble un objectif raisonnable.

Etat des lieux des performances de WordPress

WordPress est un outil efficace, puissant, simple d’utilisation, une sorte de couteau suisse de la publication de contenu original sur Internet. Depuis la dernière version, il se positionne d’ailleurs de plus en plus comme un CMS généraliste, voire comme un framework de génération de site éditorial ou de développement très rapide d’application. Loin du simple outil de blog personnel qu’il est au départ.

Sur le plan des performances techniques pures, on ne peut cependant pas considérer que WordPress est à la hauteur de ce qu’on peut espérer de mieux dans un environnement professionnel PHP/MySql aujourd’hui.

La “machine à plugins” ne semble plus vouloir s’arrêter ! J’ai déployé ce matin mon troisième plugin WordPress officiel : après le “YD Recent Posts Widget“, déjà téléchargé plus de 1100 fois en un mois et utilisé activement sur plus de 140 blogs à travers le monde, puis le “YD OpenX Autopurge“, à l’utilité plus ciblée (il ne s’adresse qu’aux utilisateurs d’un blog WordPress hébergeant également leur propre serveur de bannières publicitaires OpenX), j’ai lancé ce matin le “YD Zoomify” qui semble d’ores et déjà promis à un bel avenir puisque téléchargé plus de 40 fois en une douzaine d’heures. Ce petit dernier est tout simple, il permet juste d’insérer facilement une image “zoomable” au format Zoomify dans le contenu d’un blog sans que l’éditeur de texte par défaut de WordPress ne vienne “casser” le code du conteneur Flash, ce qui avait la fâcheuse tendance à rendre la page incompatible avec les navigateurs non-Microsoft. Problème réglé donc.

Il y a une semaine environ, je me décidais à jeter en pâture à la communauté des blogueurs ma première contribution à l’univers du logiciel libre sous la forme d’un modeste plugin WordPress. Je ne réalisais pas alors que j’étais sur le point de mettre le doigt dans un étonnant engrenage virtuel aux proportions planétaires. J’avais mis au point, testé et retesté une première version de mon petit bout de code (ou devrais-je dire de poésie, selon la formule appréciée des développeurs WordPress ?). Je me lançais alors dans le “grand bain” en faisant une demande pour pouvoir l’héberger dans l’entreprôt dédié à ce type d’oeuvres de l’esprit : j’ai nommé le Grand Répertoire Officiel des plugins WordPress.

Comme j’en ai assez que les bidouillages et autres hacks en PHP ajoutés au site Nogent-Citoyen (et aux autres blogs sur lesquels je travaille à mes heures perdues) s’accumulent dans une hiérarchie un peu désordonnée de fichiers et de répertoires, j’ai décidé petit à petit de nettoyer tout ça en transformant mes nouveaux développements en plug-ins écrits dans les règles de l’art.

Après avoir passé un premier week-end à découvrir les joies de l’écriture de plug-ins selon les canons du “Codex” des développeurs WordPress, il y a de cela quelques semaines, j’ai abouti ce week-end à un premier projet plus ou moins “présentable”.